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Les gros titres de la presse allemande

Aude Gensbittel11 mars 2008

En Une de tous les grands quotidiens : le retour du président du parti social-démocrate, Kurt Beck, après deux semaines d’absence pour cause de grippe, et ses déclarations sur le parti d’extrême-gauche, die Linke.

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Kurt Beck de retour après deux semaines de maladie pour une réunion de la direction du SPDImage : AP
Kurt Beck ne voit aucune raison de faire demi-tour, titre la Süddeutsche Zeitung. Après le chaos électoral survenu dans la région de Hesse, le président du SPD a défendu sa décision de coopérer avec die Linke. Malgré les critiques parfois sévères au sein de son propre parti, Kurt Beck ne considère pas que ses qualités de leader soient remises en question. « C'est moi qui dirige, » a-t-il déclaré hier à Berlin.
Kurt Beck ne veut pas d'alliance avec die Linke au niveau fédéral, Andrea Ypsilanti ne veut pas poser sa candidature le 5 avril, lit-on en Une de la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le président du SPD a finalement imposé sa vision des choses : au niveau régional, le parti est libre de former des coalitions avec qui il l'entend, mais au niveau national, une alliance avec die Linke après les élections législatives de 2009 est hors de question. De son côté, la dirigeante du parti social-démocrate dans la Hesse, Andrea Ypsilanti, a répété qu'elle renonçait à sa candidature au poste de ministre-présidente de la région, qu'elle que soit la décision de Dagmar Metzger. Cette députée sociale-démocrate avait fait savoir qu'elle refuserait de donner sa voix à Andrea Ypsilanti pour se faire élire à la tête du gouvernement régional grâce au soutien de l'extrême-gauche.
Deutschland Hessen Wahlen Andrea Ypsilanti SPD
Andrea Ypsilanti, la dirigeante du SPD dans la Hesse, a renoncé à son ambition de devenir ministre-présidente de la régionImage : AP

Après deux semaines de maladie, Kurt Beck a tenté hier de mettre un terme à la crise au sein de son parti, écrit die Welt. Il a certes reconnu quelques erreurs, mais a défendu son repositionnement face au parti die Linke. Selon lui, la politique allemande doit aujourd'hui s'adapter à un système à cinq partis et il faut agir de façon dynamique. Le SPD va de nouveau se ranger derrière lui, estime le journal, mais les divisions au sein du parti sont plus manifestes que jamais, et pas seulement en ce qui concerne l'attitude à adopter face à l'extrême-gauche.
La Tagezeitung juge que les dirigeants du SPD n'ont toujours pas compris ce que signifiaient les résultats des élections régionales de Hesse. Avec un programme résolument de gauche, les sociaux-démocrates y ont réalisé une progression de 7%. Leur crainte de voir die Linke comme un parti concurrent qui volerait toutes les voix du SPD était injustifiée, écrit le quotidien. Aujourd'hui, les problèmes sociaux sont devenus si urgents qu'il y a bien la place pour les idées et les propositions de deux partis de gauche.