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Chevaleresque , la Bavière

Anne-Julie Martin / Audrey Parmentier15 juillet 2009

La presse se penche sur le cas bavarois. La CSU, l’Union chrétienne sociale, profite de la décision de la Cour constitutionnelle pour réclamer plus de pouvoir aux parlementaires allemands dans les décisions européenne.

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Le président de la CSU Horst Seehofer, la chancelière Angela Merkel et Peter Ramsauer, président du groupe parlementaire régional CSUImage : AP

A côté de la volonté d'influence sur les affaires de l'Europe, il est aussi, dans une large mesure, question de l'avenir de la démocratie européenne, estime la Süddeutsche Zeitung. Comment régler efficacement, mais aussi légitimement, des problèmes transfrontaliers comme la criminalité ou la protection climatique ? Et ce sur la base de la volonté citoyenne ? Toutefois ce n'est pas là ce qui préoccupe la CSU. Instinctivement, elle a trouvé dans ce jugement de Karlsruhe un thème de campagne électoral idéal. En réclamant un élargissement des compétences du Bundesrat et du Bundestag dans l'action politique européenne, les conservateurs répondent aux attentes des eurosceptiques bavarois et se positionnent comme les sauveteurs du parlementarisme.


Pour la CSU, le verdict de Karlsruhe est une très belle occasion, note la Frankfurter Rundschau. L'occasion de déterrer tout ce qui ne nous convient pas dans l'Union européenne et de crier « stop ! ». Et le quotidien d'user lui aussi de la métaphore héroique. Le parti bavarois adopte le rôle d'avocat de la démocratie et des petites gens, de combattant contre le monstre bureaucratique bruxellois. Et c'est le chevalier Horst Seehofer qui conduit les troupes bleues et blanches.


Comparaison animalière dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung qui fait remarquer que, contrairement à la Cour constitutionnelle, la CSU n'a pas encore rejeté le traité de Lisbonne. Certes, sous la présidence de Seehofer, comme dans le bon vieux temps, la Bavière rugit tel un lion, mais un lion en cage.


Point d'ironie en revanche dans les colonnes de die Welt. Selon le journal, l'Union européenne ne sera stable à long terme que si ses pays membres ressentent que l'on gère avec soin leur perte de souveraineté, de façon à inspirer la confiance. Munich a pour cela un flair historique certain, tandis que des grandes métropoles pleines d'assurance comme Bruxelles ou Berlin ont parfois besoin qu'on leur rafraichisse la mémoire.