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Arcandor jette l'éponge

Konstanze von Kotze, Audrey Parmentier10 juin 2009

Le dépôt de bilan d’Arcandor, l’un des plus grands noms de la distribution allemande, fait la Une des quotidiens aujourd’hui.

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Image : AP

Le rideau tombe sur Arcandor mais la pièce n'est pas finie, titre la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le quotidien se félicite que le gouvernement ait cette fois-ci gardé son sang froid. Berlin n'a pas cédé sous la pression de la direction du groupe de tourisme et de distribution qui a tenté de mobiliser la rue en se servant du destin de milliers d'employés. Les responsables du déclin de Karstadt et de Quelle, les deux filiales les plus connues d'Arcandor, sont ses dirigeants et ses grands actionnaires qui n'ont pas su détecter les signaux d'avertissement à temps. Une aide publique n'aurait fait que retarder la chute d'Arcandor mais n'aurait rien changé au fait que la stratégie de l'entreprise était dépassée.


Infografik Arcandor AG und ihre Tochterunternehmen
Filiales d'Arcandor


Die Welt se félicite également du virage pris par l'Etat. Dieu soit loué. La chancelière Angela Merkel et ses ministres ne se sont heureusement pas montrés aussi faibles que pour le constructeur automobile Opel. Ils ne se sont pas laissés attendrir par des salariés dont les emplois ne pouvaient de toute façon plus être sauvés. En réalité, le dépôt de bilan est même pour ces salariés le moindre mal et surtout le moyen le plus évident pour retrouver un emploi sûr.


L'Etat n'a rien à se reprocher ou presque, renchérit la Süddeutsche Zeitung. Le gouvernement a tendu la main à Arcandor. La chancelière, son vice-chancelier, ses ministres, tous se sont montrés prêts à aider le groupe en difficulté. Mais pas à n'importe quel prix. Berlin aurait déjà pu dire la même chose pour Opel mais au moins le dossier Arcandor montre que le gouvernement apprend de ses erreurs, note le journal. Le dépôt de bilan d'Arcandor ne signifie pas la fin de Karstadt. De nouveaux investisseurs se bousculent déjà au portillon. Reste à espérer qu'ils se sentent un peu plus liés au destin de l'entreprise. C'est dans leur intérêt et dans celui du pays.


Karstadt 56000 Arbeitsplätze in Gefahr
Image : AP


Autre son de cloche du côté de die Tageszeitung qui note, indignée, qu'il y a apparemment emploi et emploi. Les hommes d'un côté, bien payés et qui peuvent compter sur un fort soutien des syndicats. Les femmes, de l'autre, qui gagnent un salaire de misère et qui ne présentent qu'un maigre intérêt aux yeux de la classe politique et des syndicats. Bien sûr, les salariés de Karstadt peuvent compter sur la solidarité de la population. Mais ce n'est malheureusement pas comme cela qu'ils peuvent espérer tirer leur épingle du jeu. En temps de campagne électorale, il n'y a pas de place pour des vendeuses pas payées.